Curriculum vitae
José Strée est né à Ferrières (Belgique), le 18 juin 1957.
Graveur, peintre, sculpteur, vidéaste, infographiste, conférencier, organisateur d’expositions.
Études supérieures à l’I.S.B.A. Saint-Luc de Liège.
Professeur d’analyse esthétique et d’arts plastiques à l’Institut Saint-Luc de 1981 à 2017.
Fondateur et animateur de « La Maison d’Images » de Ferrières de 1986 à 1996
(lieu consacré à l’art contemporain).
Rédacteur pour la revue Flux News (Liège).
Expositions en Belgique et à l’étranger depuis 1978.
Œuvres acquises par le Cabinet des Estampes de la Ville de Liège, la Province de Liège, le Musée Royal de Mariemont, le Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée de La Louvière, le Ministère de la Communauté française de Belgique, ainsi que par des collectionneurs privés.
Parcours artistique
Dès 1987, son travail se concentre sur l’estampe, et en particulier la technique de la manière noire. Sensible à la souffrance de l’humanité, il réalise des travaux au caractère sombre et austère. Son style se veut classique, le réalisme est pour lui un outil grâce auquel il traduit des tourments de l’existence. Peu à peu s’élabore un langage analogique où les attitudes de ses personnages manifestent une aspiration spirituelle. Noblesse, dignité devant l’épreuve de la mort, foi en l’existence sans fin… sont ses thèmes de prédilection.
En 1981, pour mieux éprouver sa liberté créatrice au sortir des études de peinture, il s’adonne à la sculpture qu’il n’avait jusque-là jamais abordée. Le petit granit, pierre bleue de sa région devient le matériau qui focalise son attention. S’écartant des processus traditionnels, il extrait des fragments de roches dans les carrières, qu’il contemple jusqu’à ce qu’une signification surgisse, et que l’approche puisse commencer. Cherchant davantage à saisir sa propre nature à travers celle du matériau choisi que d’imposer une forme à celui-ci, son travail entre, en quelque sorte, en « philosophie ». Cela favorisera son questionnement, et l’entraînera dans des voies plus théoriques.
Il devient enseignant en analyse esthétique et en arts plastiques dès 1981. Cette carrière précoce dans l’enseignement contribuera à l’affinement de ses perceptions sur l’art. Dès 1986, il donne des conférences portant principalement sur les rapports de perception du spectateur face aux œuvres d’art. La même année, il fonde un lieu d’exposition dans sa maison de Ferrières, où se succéderont des artistes belges et étrangers à raison de trois manifestations par année. Il expose des artistes confirmés et de jeunes plasticiens aux talents desquels il voue ponctuellement toute son attention. Il rédige d’ailleurs des articles sur leurs démarches artistiques.
En 1990, il développe un exposé portant sur l’artiste allemand Joseph Beuys. Son travail plastique s’en trouve quasiment arrêté, au bénéfice d’études et de réflexions sur l’art. En 1992, il explore un nouveau moyen d’expression, la vidéo. Son premier film consacre un matériau qui ne cesse de l’attirer : la pierre. Il tente un rapprochement entre les oppositions fondamentales de l’image vidéo (fragile, éphémère, lumineuse, fugace, superficielle…) et la nature du petit granit (solide, durable, terne, immobile, émergée des profondeurs…).
Jusqu’en 1996, il continue d’exposer chez lui les œuvres d’artistes dont il estime la valeur et parallèlement, il ne cesse d’étudier l’histoire de l’art en vue de rédiger sa synthèse de l’évolution des tendances des arts moderne et contemporain et commence à donner des conférences dans des écoles d’art, des centres culturels, des associations, des firmes, chez des particuliers.
Depuis 1999, la sculpture en terre revêt pour lui tous les aspects qu’il apprécie, malléabilité, spontanéité, sensualité… La terre réfractaire devient son matériau de prédilection, permettant des cuissons à forts chocs thermiques (four papier, raku, pit-fire, four à bois) qu’il pratique chez lui et chez des amis céramistes.
En 2011, il construit avec Guy Cox et Claudine Bodson, Jean-Claude Van Mol et Jacqueline Roumez, Robert et Marita Pagura à Henri Moulin près de Trois-Ponts un four à bois Sasukenei composé de 3000 briques réfractaires.
En 2012, il élabore un site internet par le biais duquel il livre le fruit de ses travaux artistiques, de ses techniques de prédilection, de ses réflexions sur l’art, et de ses références culturelles les plus appréciées (livres, musées…).
www.stree.be/jose
En 2017, au moment de sa retraite d’enseignant, il agrandit son atelier et expose ses travaux en permanence dans sa Maison d’Images à Ferrières.