Simone Huby, je l’ai rencontrée pour la première fois à la galerie Saint-Luc de Liège en 1988. Ensuite une exposition à La Maison d’Images de Ferrières fut réalisée, remarquée par Fred Lanzenberg qui l’exposa à Bruxelles, à Paris, à Madrid… tout s’enchaîna très vite, plaçant au grand jour Simone Huby au nombre restreint des artistes si incroyablement authentiques de notre pays. Cette renommée ne modifia jamais quoi que ce soit dans sa manière d’approcher les êtres et les choses. Aucune certitude ne l’anime plus aujourd’hui qu’hier. Sur tout, ses propos sont nourris de « peut-êtres ». J’ai gagné à ses côtés l’extrême nuance, l’ultime précaution, le dernier examen de conscience quand il s’agit de rendre compte de l’art, car son geste artistique n’est pas nourri par l’art, mais par ce qu’elle a vécu et ressenti personnellement.
José Strée
Texte pour le catalogue de l’exposition
« Simone Huby ou l’esprit dans la matière »
au Musée de Verviers.